








/FR
Lieu: Timisoara et Recas, Roumanie
Dans la communauté rom argentée, la hiérarchie de l’opulence se traduit par la construction de gigantesques demeures.
Ces “châteaux” s’imposent dans l’espace public comme signes extérieurs de réussite dans une communauté en pleine expansion.
Malgré leur magnificence elles referment jalousement leurs secrets. Considérées comme sacrées, leur accès est en général interdit, leur contenu tenu confidentiel. Utilisées que lors des grands événements (naissances, mariages, funérailles), elle se doivent de rester dérobées.
Ces palais ne servent que quelques mois dans l’année, et n’offrent généralement comme espace d’habitation que les sous-sols et les entresols (les espaces de réceptions ne servant que pour les cérémonies).
Pour cette communauté, ces résidences témoignent du besoin de matérialiser leur appartenance et leur culture : un besoin de s’enraciner dans un territoire à travers ces maisons “de rêve”. L’homme nomade, sans territoire défini ni habitation fixe troque ainsi la tente ou la caravane contre une habitation solidement ancrée dans un territoire. Images de pouvoir et de réussite ces “palais” sont le masque choisi par une partie de cette communauté pour témoigner de leurs ambitions.